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Mettre son énergie au bon endroit : le bien-être n’est pas un objectif en soi


Souvent, en toute première séance, les personnes arrivent avec l'espoir de trouver des solutions rapides pour éliminer les émotions désagréables qui les touchent.


Souvent la demande est de  « supprimer » l’anxiété, faire taire la peur ou à dissiper la tristesse, comme si un simple interrupteur pouvait réguler les phénomènes physiques et émotionnels de nos moments de vie. A ce jour, aucune avancée scientifique ou technologique n’a découvert une méthode aussi simple et instantanée. Il n'existe pas de bouton « on/off » pour nos émotions. Ni d’outils ou de baguette magique.


Le célèbre médecin et psychiatre Carl Jung disait : « Tout ce à quoi l’on résiste persiste, tout ce que l’on embrasse s’efface. »

Nous avons tendance à combattre ce qui nous dérange, espérant ainsi regagner un état de bien-être absolu. Pourtant, cette lutte, bien qu’elle puisse offrir des bénéfices à court terme, s’avère épuisante à long terme. Un peu comme un joueur de Mario Kart qui évite les peaux de banane pour ne pas glisser, nous nous efforçons d’éviter les émotions désagréables. Mais après une telle lutte contre ce qui nous arrive, nous en ressortons souvent épuisés, chargé de tensions et de pensées à contre-sens de l’empathie (et je dirais même de l’amour !) qu’il est nécessaire de nous donner.


Il y a une injonction de la société qui nous pousse à éviter tout ce qui pourrait nous rendre vulnérable, à fuir l’inconfort émotionnel. Cependant, cette quête d’efficacité et de performance cache souvent une lutte intérieure profonde. Dans ce combat silencieux, nous finissons par nous monter contre nous-mêmes, opposant notre esprit à notre corps. Dans une certaine fermeture à nous même.


Le bien-être devient alors une norme, une mesure de réussite, un objectif à atteindre.


Que faire lorsque notre corps ne suit plus ou que nous nous sentons submergé ?


Il est alors essentiel de refaire lien avec soi, de traverser ce qui nous arrive. Cela peut sembler contre-intuitif or c’est pourtant la seule voie pour assimiler ce qui nous arrive et transformer ces épreuves en véritables ressources. C’est précisément dans ces moments là que l’accompagnement d’un professionnel, tel qu’un sophrologue, devient un atout précieux. Accueillir humblement sa vulnérabilité n'est jamais facile – pour personne. Et c'est en reconnaissant notre besoin de soutien que nous trouvons la force d’avancer. L’être humain puise sa force dans ses connexions avec les autres. Profitons de toutes les opportunités d’accompagnement qui existent, dont la sophrologie, cette méthode existentialiste.


Comment faire ?


Le premier pas consiste à revenir pleinement dans l'instant présent, à observer avec bienveillance et sans jugement les sensations, émotions et réactions qui se passent en nous. Souvent, les termes "accueillir" et "accepter" sont perçus de manière négative, comme s'il s'agissait de se résigner.

Pourtant, accueillir signifie se mettre dans un état de calme et surtout actif (non passif), en créant un espace intérieur où l’on peut se reconnecter à soi, faire de l'espace. C'est une démarche intentionnelle qui permet de faire un pas de côté pour pouvoir ensuite se régénérer.


Plutôt que de chercher à supprimer l’inconfort, il s'agit d'apprendre à mobiliser nos ressources intérieures pour traverser ces moments difficiles, et ainsi transformer ces expériences en opportunités de grandir.


Pourquoi adopter une telle attitude ?


Parce que c’est en prenant conscience de nos états de tension, de nos sensations et de nos comportements que nous pourrons réellement agir sur eux. Pas dans le but de les effacer ou de faire un "reset" total, mais pour apprendre à traverser les tempêtes de la vie avec plus de douceur, de compréhension, et de bienveillance envers soi-même. Vivre différemment les moments de "bas".


Cette attitude, loin d’être une simple résilience, devient une véritable opportunité pour apprendre de soi, où chaque difficulté rencontrée nous rend plus fort.


Pour aller où concrètement ?


Il s’agit de retrouver une hygiène de pensée. Cela implique aussi de rétablir un lien profond avec notre corps, de réunifier toutes les parts de nous-mêmes, y compris celles que nous avons tendance à ignorer ou à repousser.


Apprendre à prendre soin de ces parts vulnérables, c'est aussi apprendre à mieux se connaître et à être dans un rapport doux et bienveillant avec chacune d'elles.


Bien sûr, l’incertitude fait partie intégrante de ce processus. Personne ne peut affirmer avec exactitude quand, comment, ni à quelle vitesse ce cheminement se déroulera. C’est un chemin singulier.


Adopter une posture d’ouverture à soi-même, c’est non seulement une façon de mieux se connaître et de prendre soin de soi, mais c'est aussi développer une écoute plus profonde, envers soi et envers les autres. Une façon de se sentir solide à l'intérieur, avec une densité nourrissante pour nous même (et par conséquence avec les autres).


Cela nous permet de mieux coexister avec le monde qui nous entoure, avec plus de sérénité, de compréhension et de force intérieure. Pour une nouvelle présence à soi et aux autres, pour une vie plus écologique.



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